Le Blog de la SCHCC

Bilan voyages et sorties de 2016 à 2023

SCHCC CONSTRUIRE UN VOYAGE OU UNE SORTIE

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SAMEDI 1^ER JUILLET 2023

Pierrette ARPHI et Fabrice LEBOULANGER proposaient la visite de leurs jardins respectifs à LION-SUR-MER.

Situé à deux pas de la plage, le jardin de Pierrette ARPHI est clos de vieux murs tous garnis de rosiers anciens.

Ce petit jardin, agrémenté d’une butte aménagée en potager, ne se découvre qu’au fur et à mesure de la déambulation, révélant un grand nombre de vivaces et des surprises, telle cette ancienne cuve de congélateur transformée en potager accueillant des tomates l’été et, couvercle fermé, des endives l’hiver.

Différents objets en zinc, vieux arrosoirs, ancien  tub transformé en petite pièce d’eau, chinés dan les vide-greniers, trouvent leur place dans ce jardin au charme fou.

La véranda accueillait ce jour-là une exposition de très belles photos du mari de Pierrette.

Nous avons été reçus ensuite quelques rues plus loin dans le jardin de Fabrice, d’un style tout différent.

Précisément dessiné et soigneusement entretenu chaque recoin de ce jardin est mis en valeur.

Les succulentes y sont à l’honneur dans des contenants de récupération les plus variés pour un ensemble chic et plein d’humour.

Partout de bonnes idées à prendre.

Pierrette avait confectionné une tarte succulente avec la rhubarbe de son jardin.

Fabrice, qui  avait sorti sa grande table et ses chaises de salle à manger pour accueillir tout le monde sur la pelouse, nous a fait déguster ses confitures de framboise fraichement préparées.

Quelques voisins se sont joints à nous pour un chaleureux moment de convivialité.

Nous sommes repartis enchantés de ce bel après-midi.

Elizabeth KLEIN

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Un « dimanche à la Ville »

Visites pilotées par Bernadette, autour du quartier Lorge, le dimanche 2 juillet

Nous avons donc tranquillement déambulé, sous la houlette de Bernadette, dans le quartier Haie Vigné, rue Damozanne, rue Caponnière, rue St Ouen.

Toutes ces visites ont comme point commun l’actif engagement de notre guide dans ces lieux. Les petits coins de trottoir débitumés et fleuris devant les façades des maisons n’en sont qu’un exemple.   

Première étape, un jardin collectif nommé «Les pouces verts», prétexte au traitement d’une petite bande de terrain entre deux immeubles par une troupe de citadins de ces immeubles, s’essayant aux cultures coordonnées, aux décisions de plantations, aux divers suivis, au partage responsable des productions. C’est très spontané et très sincère, certainement difficile à suivre, mais bien vécu par tous, y compris par les poules qui ont fait la visite avec nous.

Ensuite un petit coin introuvable, le jardin public de « La Luna Rossa », dédié à de petites sculptures et œuvres naïves (dites aussi « d’ Art Brut », dessinant un parcours en allées avec petits arbustes. C’est original, malheureusement un peu délaissé du point de vue de l’entretien par l’Association qui est en charge du terrain, c’est dommage mais c’est certainement beaucoup de travail.

Nous nous sommes déplacés sur les terrains en bordure de l’ex-Institution du Bon Sauveur où un petit terrain à  été confié, sur projet, à une Association qui y a installé un jardin mis en pelouse, recevant, sur des bordures plantées en particulier de petits arbres fruitiers. Des membres de cette Association étaient sur place et procédaient aux nettoyages et arrosages. Nous sommes là devant une autre manifestation de la rencontre entre amoureux de la nature et partage collectif de cet intérêt.

Retour chez Bernadette, dans son beau jardin, avec pause casse-croûte au soleil. Superbement amical.

L’après-midi est à rajouter, le « petit rapporteur Jean Le Henaff» n’a pas pu suivre la troupe .

Mais Jean-Noël Poirier a gentiment repris la suite.

Une fois terminé notre pique nique où comme d’habitude l’abondance des desserts partagés a ravi les papilles et redonné de l’énergie, nous sommes partis vers l’EPSM pour découvrir une autre passion de Bernadette : les abeilles . Là, sur une friche humide au-dessus du cours du Petit Odon ont été installés plusieurs jardins thérapeutiques pilotés par différentes équipes de soignants et leurs patients ce qui donne des approches et des réalisations fort variées et tout de suite bien lisibles . Et au fond à gauche de ce grand espace en partie défriché et avant l’enclos des moutons et des chèvres sont posées trois types de ruches dont l’accès est protégé par une grande lisse en bois . Cet espace a lui aussi donné lieu à un investissement de quelques encadrants dans une formation à l’apiculture afin d’accompagner des résidents de l’EPSM à intervenir au rucher . Suivent alors les explications et démonstrations de notre guide, intarissable de détails techniques . Trois volontaires sont invités à revêtir un haut de « combinaison de cosmonaute « pour aller observer avec précaution le travail des abeilles car derrière les ruches « rustiques  » confectionnées par Bernadette avec des palettes, elle a aménagé des vitres à différentes hauteurs pour suivre, contrôler et aussi montrer l’activité et la bonne marche de l’essaim sur toute la hauteur de la ruche.

Cette prise de risque, qui n’en était pas une finalement tant les abeilles nous ont laissé les observer tranquillement, selon les conseils de prudence, s’est close par une dégustation-goûter de trois miels de la production de différentes ruches de l’animatrice. Délicieux moment où nous nous sommes laissés aller à comparer allègrement nos goûts et appréciations sur chacun des miels dégustés .

Ce fut le retour et la dispersion du groupe, enchanté m’a-t-il semblé, de découvrir autant de richesses et d’investissements de certains riverains de ces quartiers Sud-Ouest de Caen à faire vivre et se réapproprier ces friches urbaines en insistant sur les liens créés.

Et bien sûr un immense merci à Bernadette pour ces chouettes déambulations urbaines.

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Marie-Cécile Loubly nous a gentiment reçus chez elle pour nous faire une démonstration de fabrication des purins végétaux,  samedi 17 juin jour de grande chaleur. Voici sa méthode qu »elle a bien voulu nous révéler et quelques photos montrant la pratique :

Fabrication et utilisation

des extraits fermentés de plantes

Un peu de théorie :

Les différents extraits :

• Décoction : on fait bouillir les plantes
• Infusion : on fait infuser les plantes comme pour le thé
• Macération : extrait à l’eau froide quelques jours seulement
• Extraits fermentés : on laisse les plantes dans l’eau en brassant tous les jours, des bulles remontent à la surface pendant la fermentation, celle-ci est finie lorsqu’il n’apparaît plus de bulles.

Seuls les extraits fermentés se conservent d’une saison à l’autre.

La fabrication d’extraits fermentés

• Ce qu’il faut : Un récipient en plastique et son couvercle

1kg de plantes fraîches pour 10l d’eau de pluie

• Quelles plantes ?

Pour commencer, les quatre principales :

Ortie : fortifie et stimule, activateur de compost, (insectifuge en infusion )

Consoude : favorise la floraison, la pousse des semis, activateur de compost,

Fougère : insecticide et répulsive

Prêle : dynamiseur de croissance, fongicide

Ce que j’ai expérimenté :

• Pulvérisation de tout le jardin une fois par semaine au printemps d’un mélange d’ortie, consoude, fougère et prêle : 20cl de chaque extrait pour mon pulvérisateur de 5 litres.
• Dans le compost : tous les résidus de purins

Mes références :

Purin d’ortie & compagnie

Bernard Bertrand, Jean-Paul Collaert, Eric Petiot aux Editions de terran

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Rédigé par un de nos adhérents : Etienne Ribaucour

Jardins de Bretagne

Les impressions d’un néophyte

Partir quatre jours en Bretagne, pour visiter des jardins remarquables ? Pourquoi pas ? Même si au départ la botanique n’est pas une mes occupations premières, la balade était prometteuse en découvertes. Je n’ai pas été déçu !

« Remarquable » est vraiment le mot qu’il faut employer pour ces lieux peuplés d’arbres et de plantes magnifiques, exotiques ou non, chacun avec leurs particularités liées aux sites géographiques, aux rêves et fantaisies de leur créateurs. Jamais par exemple je n’avais vu autant de camélias que dans le jardin de cinquante hectares qui entoure le château de Trévarez à Saint-Goazec, au centre de la Bretagne. Huit cents de ces arbres dont beaucoup étaient encore en fleurs bordent tout un chemin qui mène au château. Néophyte au sein du groupe de vingt-sept personnes, j’ai été séduit par la beauté de ce chemin parcouru avec un guide tout aussi remarquable que le jardin.

Ingénieur en botanique, Pascal Vieu est aussi passionnant que passionné. Il devait au départ nous accompagner pour environ deux heures, il est resté avec nous quatre heures, sans jamais être ennuyeux et se révélant comme un excellent pédagogue. Par l’observation qu’il propose, par une grande connaissance des particularités des plantes, de leurs préférences pour leur enracinement, par des anecdotes pertinentes, il retisse intelligemment les liens entre l’histoire du végétal, du minéral et celle de l’humanité. À une époque où elle semble souvent oubliée, il rappelle l’appartenance de tout ce qui vit à un ensemble, en expliquant les phénomènes d’interdépendance qui le régissent.

Une autre visite avec le même guide le lendemain dans le parc de l’abbaye de Daoulas, en particulier le jardin des plantes médicinales, puis celle du conservatoire botanique national de Brest avec l’animateur scientifique Loïc Ruellan, confirmèrent l’intérêt que je prenais à ce voyage. Les heures passées dans ces endroits ont été aussi passionnantes que la veille, avec des aspects étonnants, presque émouvants même, comme lorsque nous fut présenté dans les serres du conservatoire un arbuste, rescapé in extremis d’une espèce en extinction totale (Cylindrocline lorencei) par une régénération in vitro. Grâce à cet exemplaire et avec l’aide d’autres conservatoires en France et en Angleterre, elle reprendra peut-être sa place un jour dans la nature.

Il y eut encore le lendemain, la visite du jardin Delaselle sur l’île de Batz et, pratiquement en face sur le continent, le jardin exotique de Roscoff. Ces lieux illustrent magnifiquement la passion de quelques personnes et l’investissement, financier bien sûr, mais aussi et surtout humain, qu’elle suscite. Imaginer, créer de tels jardins peut être l’œuvre de toute une vie. Une œuvre qui perdure, évolue et s’enrichit grâce à des associations qui emploient des professionnels aux côtés de bénévoles.

De retour dans mon appartement, j’assume avec une certaine dérision le contraste entre les jardins que j’avais visités et la seule plante installée chez moi, un cactus qui, avec quelques centilitres d’eau, peut supporter mes fréquentes absences. Cependant, je soupçonne ce voyage – remarquablement organisé – d’avoir semé chez moi les graines d’une conversion aux plaisirs de la botanique. Deviendra-t-elle vivace ? L’avenir le dira, mais en tout cas ma curiosité a été aiguisée et s’est depuis tournée vers la bibliothèque de la société d’horticulture. J’y ai trouvé deux livres qui, à mon niveau, vont prolonger mes découvertes.

Etienne RIBAUCOUR.

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