novembre 2016
Archive mensuelle
Archive mensuelle
Créé par schcc le 10 nov 2016 | Dans : Voyages
Du 14 au 19 juin 2016 nous avons pu découvrir la variété des jardins et paysages du sud de l’Irlande, emmenés par Joan, native de la « verte Erin »
Partis de Caen au petit matin, nous avons été pris en charge par notre guide/chauffeur irlandais dès notre arrivée à l’aéroport de Dublin direction le comté de Wicklow aux paysages sauvages pour visiter 2 très beaux jardins :
- Le domaine de Powerscourt, immense, nous a permis d’admirer entre autres un jardin italien, un jardin japonais avec ses grottes secrètes, une roseraie ainsi qu’un potager.
- Le « Mount Usher Gardens » traversé par la rivière Vatry le long de laquelle on se promène, découvrant une grande variété d’arbres et d’arbustes constituant avec des plantes vivaces un décor naturel de toute beauté ; la lumière y crée, par endroits, une atmosphère presque irréelle. Des crues nous ont empêchés de parcourir tout le chemin le long de la rivière.
Le lendemain, en route vers Cork, nous nous sommes arrêtés dans 3 autres jardins bien différents :
- Altamont Garden, près de Tullow, sur les rives de la rivière Slaney, aurait été le site d’un ancien couvent. Son lac couvert de nénuphars, sa vieille maison aux murs habillés de plantes grimpantes, ses pelouses aux massifs de roses floribunda avec des variétés anciennes telles que « blush noisette » et « pink Grootendorst », ainsi que la promenade à travers l’arboretum, nous ont laissés sous le charme.
- Mount congreve Gardens près de Tullow. Accueillis par le chef jardinier nous avons découvert un jardin clos de murs, avec potager bordé de mixed borders généreusement fleuries en partie basse, plus haut un véritable bois aux vieux arbres à l’écorce somptueuse au pied desquels azalées japonaises blanches et géraniums vivaces poussent abondamment. Pour finir un jardin plus intimiste avec une petite pièce d’eau au bord de laquelle on a pu admirer une plante étrange en ce lieu, le Beschoneriai .
- Lakemont Garden jardin privé près de Glanmire, œuvre d’une vie, celle du propriétaire des lieux récemment disparu. Idéalement situé face à la mer, il enserre la maison comme un écrin avec une enfilade d’alcôves, cours, serres, passages où poussent à profusion roses, fuchsias, iris, érables du japon et toutes sortes de plantes de collection.
Le jeudi16 nous nous mettions en route pour Killarney
Traversant la baie de Bantry nous nous sommes approchés des phoques qui fréquentent les rochers pour débarquer sur l’île d’Ilnacullin dont les jardins créés voici 70 ans sont l’œuvre de deux personnalités, le propriétaire de l’époque et un architecte jardinier paysagiste. Depuis 1953 l’île est propriété de l’état irlandais. Le parcours débute par la partie la plus abritée de l’île ; il offre à voir une très riche collection d’arbres et arbustes : magnolias, piéris …. et de beaux spécimens de crinodendrons de chine. Le jardin italien à l’architecture classique, fusionnant parfaitement avec le cadre naturel, est bien mis en valeur par des plantes telles que les grands leptospermums, en pleine floraison lors de notre passage. Autres particularités architecturales de l’île : une maison de thé et un temple.
Après avoir traversé un paysage de montagnes nous sommes arrivés à Muckross House et avons pu visiter cette demeure victorienne du 19ème qui se dresse dans le décor magnifique du Parc National de Killarney, au sein d’un ensemble de jardins aménagés en vue de la visite de la reine Victoria. Contraste entre de grands espaces engazonnés avec promenades en calèche au bord du lac et petits jardins à l’anglaise autour de la maison. Beaucoup d’entre nous gardent un vif souvenir de la soirée à Killarney où nous avons pu apprécier l’atmosphère festive et conviviale si chaleureuse des pubs traditionnels irlandais en savourant Guinness ou irish coffee selon les goûts.
Le lendemain, après avoir traversé la rivière Shannon en ferry, nous avons parcouru à pied les Falaises de Moher, classées Géo-parc par l’UNESCO.
Puis continuant notre périple, nous nous sommes engagés à travers les paysages quasi lunaires du Burren ; c’est là que notre guide local Carl Caher nous a passionnés en nous faisant découvrir combien ce paysage calcaire, désolé à première vue, pouvait cacher dans les interstices de ses rochers plats, tout un monde végétal extraordinaire, réduit à l’échelle lilliputienne. Des climats de plus en plus rudes et leur flore adaptée s’échelonnent jusqu’à la mer près de laquelle plus rien ne pousse. Carl nous entraîna ensuite chez lui au Caher Bridge Garden où, au prix d’un patient et titanesque travail pour améliorer le sol, et profitant de la proximité d’une rivière, il soigne avec amour un adorable jardin de collectionneur et d’esthète comportant des plantes du monde entier .
Dans le comté de Galway, à l’ouest de l’Irlande, nous avons pu passer une journée dans le Connemara aux grands espaces sauvages où la nature est reine. Bien à l’abri dans notre car, nous avons traversé des paysages à la fois somptueux et inhospitaliers, avec de grandes montagnes sombres dominant des landes rousses, des plaines verdoyantes creusées de lacs et sillonnées de torrents qui comptent de nombreuses tourbières.
L’abbaye de Kylemore malgré la pluie nous a fait une forte impression. Elle est gérée depuis 1920 par une communauté de sœurs bénédictines qui ont entrepris de rendre à l’église néogothique et au jardin leur grandeur passée. Sur ce domaine de 7000 hectares offert en Cadeau de noce par Mitchell Henry en 1850 à son épouse Margaret un simple pavillon de chasse se trouvait en lieu et place de l’abbaye actuelle. Le couple y fit bâtir un superbe château. La légende dit que le roi Edouard VII désirait acquérir Kylemore pour en faire une résidence royale mais cela ne se fit pas. Margaret mourut à 45 ans. Son corps repose dans un mausolée sur le domaine de Kylemore. Dans le potager victorien entouré de murs, toutes les plantes sont de vieilles variétés introduites en Irlande avant 1901. La maison du chef jardinier, restaurée et meublée dans l’esprit de l’époque où l’on se chauffait à la tourbe, est ouverte à la visite. On redescend par un chemin serpentant dans le bois où Mitchell Henry planta pas moins de 300 arbres, des espèces locales pour certains, mais aussi des arbres exotiques.
De retour à Dublin, c’est Helen Dillon, femme célèbre pour ses livres et ses émissions télévisées sur les jardins, accompagnée de son mari, qui nous attendait avec café et petits fours pour la visite de son jardin de ville de 2000 m2 dans la banlieue de Dublin. Déjà, en traversant le salon, la vue sur le jardin est saisissante : un canal rectiligne avec cascades, bordé de dalles et encadré d’une végétation luxuriante en est le centre. Ce jardin, constamment retravaillé, se compose principalement d’annuelles et de vivaces avec un foisonnement de couleurs ; il s’en dégage une réelle harmonie.
Le rosier « Perle d’or » a fait notre admiration. Quelques arbres et arbustes isolent de la vue du reste du quartier. Une serre et un poulailler complètent l’ensemble. Si le jardin est l’œuvre d’Helen, c’est aux «petits coins» de la maison que les talents d’artiste de son mari se sont exprimés : il en a revêtu toutes les parois de coquillages sans en laisser nu même un cm2 ! Étonnant….
Avant de reprendre l’avion la visite du Jardin botanique national de Dublin, qui jouit d’une réputation internationale dans le développement et l’histoire de l’horticulture, nous a laissés plein d’admiration quant à son entretien et à celui de ses serres. Celles-ci ont été restaurées en 2004.
On retiendra la superbe roseraie, la serre des cactus et euphorbiacées, celle des plantes carnivores et des orchidées contenant des hybrides modernes mais aussi un grand nombre d’espèces recueillies récemment au Bélize ; beaucoup, pour notre bonheur, étaient en fleurs.
Un grand merci à Joan, franco-irlandaise il faut le dire, organisatrice de ce très beau voyage qui est allé crescendo et où l’hébergement et la restauration furent également appréciés.
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Créé par schcc le 08 nov 2016 | Dans : Comptes-rendus des CA
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