octobre 2008
Archive mensuelle
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Créé par schcc le 25 oct 2008 | Dans : Voyages
Nous sommes en 1670, Louis XIV nomme Jean Baptiste de la Quintinye directeur des jardins fruitiers et potagers royaux. Charentais d’origine, après des études de droit, il est reçu avocat à la cour du Parlement et nommé Maître des Requêtes de la Reine. Remarqué pour ses qualités personnelles, il est chargé de l’éducation du fils du président de la Cour des Comptes à Paris.
Pendant un voyage en Italie avec son élève, il découvre la magnificence des jardins italiens et décide de consacrer sa vie à l’horticulture.
Louis XIV le charge en 1678 de lui donner un potager digne d’alimenter sa table, à Versailles, en fruits et légumes.
Le roi est très exigeant et demande des productions variées, exceptionnelles afin d’émerveiller ses hôtes provenant de toute l’Europe et de répandre les mérites du plus grand Roi du monde…
Pour ce faire, le Roi lui attribue, afin de créer le potager royal, neuf hectares… de marécages au lieudit « l’étang puant » à proximité immédiate du château car le Roi veut pouvoir « aller au jardin » fréquemment.
En quatre ans, La Quintinye comble l’étang, draine les sols gorgés d’eau et de parasites, trouve de la terre arable sur la ‘montagne de Satory’ qu’il fait approvisionner sur place et aménage un ingénieux système d’arrosage du jardin grâce à un bassin central.
C’est Jules Hardouin Mansart qui se voit confier le pan général d’aménagement, les bâtiments, les terrasses, les allées, la maison d’habitation de La Quintinye que le Roi accorde à son jardinier en 1682 avec lequel il gardera une relation d’amitié sincère au point de reconnaître ses mérites en l’anoblissant.
Le potager produit en moyenne, depuis 1683, 50 tonnes de fruits et légumes par an.
L’aménagement combine harmonie des formes et efficacité des techniques horticoles de l’époque grâce notamment :
- au dessin général reprenant le thème des carrés de culture des jardins médiévaux délimitant des espaces nombreux,
– un ensemble d’allées perpendiculaires adoptant les contours de la Croix de Jérusalem, symbole à la fois d’unité, de diversité et de prospérité,
– une délimitation des carrés consacrés à l’arboriculture fruitière par de hauts murs variant les orientations par rapport au soleil, permettant une grande diversité de précocité des fruits et un stockage naturel de la chaleur,
– une ceinture de terrasses autour des carrés potagers permettant d’abriter les cultures du froid et creusées de galeries voûtées
* de stockage des légumes ‘racine’ pendant l’hiver,
* de production de champignons hors saison,
* de dépôt de matériels
Une figuerie, regroupant de nombreuses espèces d’arbres en bac de ce fruit exotique délicieux est créée afin de produire des milliers de fruits mûrs livrés, chaque jour, emballés individuellement dans une feuille de vigne à la table du roi qui en raffole.
Les bacs son rentrés, en hiver, dans un bâtiment construit spécialement pour cet usage. Il existe encore aujourd’hui surélevé et transformé en amphithéâtre pour l’Ecole Nationale Supérieure du Paysage.
L’excellence des techniques mises au point par ce génial jardinier a permis de développer l’horticulture dans le domaine des cultures hâtées en complément des cultures traditionnelles.
Elles seront enrichies au siècle suivant par l’installation des premières serres en verre dont il ne reste qu’une petite partie, visible le long de la rue Hardy .
La Quintinye peut être fier de son oeuvre ;les innovations qu’il a mises au point et révélées dans son livre ont été longtemps à la pointe de meilleures pratiques horticoles.
Elles feront la réputation de l’homme et de ses successeurs jusqu’en1874 date à laquelle le potager royal, devenu sans objet, sera transformé en Ecole Supérieure d’horticulture. Celle ci, pendant près d’un siècle et demi, formera l’élite des ingénieurs de l’horticulture française.
Aujourd’hui, ce lieu magique abrite l’Ecole Nationale Supérieure du Paysage et conserve sa vocation de recherche et de formation aux techniques de création paysagère.
A proximité immédiate du potager, nous avons pu visiter le Parc Balbi, héritage de Mme de Balbi, maîtresse du comte de Provence, futur Louis XVIII. Ce parc, malmené par les siècles et les tempêtes récentes, restitue bien l’ambiance et le décor tels que l’aristocratie de ce siècle a su en créer de nombreux. La nature y est plus libre. La fausse grotte, les allées sinueuses, l’étang et ses berges incitent encore aujourd’hui à la rêverie bucolique que nous avons pu apprécier en cette matinée ou la grisaille du ciel mettait en valeur les couleurs claires des feuillages de l’automne.
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Créé par schcc le 25 oct 2008 | Dans : Voyages
Grand Trianon
L’après midi fut consacré aux jardins des résidences des favorites de Louis XIVet de la reine Marie Antoinette. Le grand Trianon implanté à l’extrémité Est du grand canal, qu’il domine, est marqué, comme le château par la domination du jardinier sur la nature. Les plates bandes au dessin strict étaient chargés de mettre en valeur le bâtiment aux colonnades de marbre rose.
Les fleurs qui les composaient étaient obligatoirement roses et blanches. Le roi y souhaitait une abondance de fleurs toujours en parfait état de floraison. Elles étaient remplacées plusieurs fois par an, voire même ,quand le roi venait, plusieurs fois dans la même journée. Des plantes en pot exhalaient leur parfum capiteux telles les héliotropes, les lantanes, les tubéreuses…et charmaient autant par leur couleur que par leur parfum les invités des soirées de fêtes.
Nous y avons admiré les dernières fleurs de l’été, malheureusement, elles n’avaient pas été changées pour notre venue…
Petit Trianon et Hameau de la Reine
Le petit Trianon situé non loin du grand vient d’être ré-ouvert aux visiteurs après une belle réhabilitation. Il est tel que Marie Antoinette l’a quitté le jour de son départ. Son petit théâtre, divers petits bâtiments des plates bandes plus modestes donnent une idée des goûts plus discrets de cette reine méconnue. L’accès au hameau se fait en passant devant un temple de l’amour splendide.
Le hameau et ses fabriques, en assez mauvais état, a subit ,lui aussi les assauts du temps et des tempêtes. La ferme est remise en état et des animaux d’élevage en bon état restituent l’ambiance que la reine aimait à retrouver loin des intrigues et obligations de la cour de Louis XVI.Le parc voisin se paraît de très belles couleurs d’automne, notamment autours de l’étang abondamment garni de carpes de belle taille.
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Créé par schcc le 22 oct 2008 | Dans : Albums photo, Exposition d'automne, Section Champignons
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Créé par schcc le 18 oct 2008 | Dans : Exposition d'automne, Section Champignons
Bilan de l’exposition d’automne des 18,19,20 octobre 2008 à St-Laurent-de-Condel
Annoncée dans la presse locale (Liberté Normandie en particulier, avec un article et deux photos), à la radio (RCF et radio bleue avec un commentaire fort élogieux du jardinier Bertrand concernant notre événement) mais aussi dans la presse nationale dans la revue « L’ami des jardins ».
Notre exposition d’automne s’est déroulée dans la salle polyvalente de Saint Laurent de Condel les 18, 19 et 20 octobre 2008 (mise gracieusement à notre disposition par la Commune).
Cette manifestation a connu un vif succès (400-500 visiteurs). Un effort particulier avait été fait cette année dans la fabrication et la distribution d’affiches et d’affichettes (environ 300 affiches distribuées par beaucoup de sociétaires) mais aussi dans le fléchage pour accéder au lieu d’exposition à partir des principales voies d’accès.
Il est certain que le lieu de l’exposition a été un facteur déterminant pour la bonne tenue de cette manifestation: la grande salle polyvalente de la commune de St Laurent, la facilité d’installation des 45 tables d’exposition et leur disposition, la belle lumière de la salle, sa proximité avec la forêt de Grimbosq, le très beau travail de décoration réalisé par Gisèle Rougier sur l’estrade et sur toutes les tables, plusieurs bouquets de Mr Madelaine et un accueil très chaleureux et une aide amicale des élus de la commune en particulier, Monsieur le Maire et Mr Aubin.
Cette exposition était dédiée principalement aux champignons (environ 200 espèces identifiées et exposées) :
les classiques (Amanita phalloïde, Amanita muscaria ou Amanite tue-mouche) … ou l’espèce plus rare Amanita strobiliformis ou Amanite solitaire, plusieurs cortinaires dangereux, des Coulemelles :Macrolepia procera ou lépiote élevée, une pleurote de l’orme Lyophyllum Ulmarium assez rare, un superbe Phaeolus Schweinitzii de la famille des polypores…
mais un seul cèpe de Bordeaux et pas une Cantharellus cibarius ou Girolle ! Ces champignons ont été récoltés la semaine précédente en forêt de Grimbosq, Balleroy et Valcongrain par un tout petit groupe d’adhérents et heureusement plusieurs cueillettes individuelles très fructueuses nous ont permis de présenter un ensemble tout à fait respectable d’espèces malgré une saison peu favorable à la pousse des champignons cette année.
La petite pièce réservée à la cantine située dans la salle polyvalente a été utilisée pour les identifications à l’aide des trois microscopes, la loupe binoculaire,
les encyclopédies mais surtout le grand talent et la science de nos mycologues : Messieurs Davy, Loriot, Aussant et de Poulpiquet. Nous avions annoncé la possibilité de sorties cueillettes encadrées le samedi 18 dans la forêt de Grimbosq; deux sorties en groupe d’une dizaine de personnes ont effectivement eu lieu. A noter également un nombre important de visiteurs amenant leurs propres cueillettes et repartant avec leurs champignons identifiés ; cette opportunité fut particulièrement appréciée par plusieurs Pères de famille très fiers à la pensée d’accompagner leurs enfants à l’école le lundi matin avec le panier de champignons étiquetés pour le Professeur d’Ecole !
A côté des champignons, une cinquantaine de plantes sauvages avaient été disposées et identifiées par Julien Lagrandie sur 5 à 6 tables proches de l’entrée de la Salle, avec indications de leurs propriétés culinaires, médicinales, comme :
• Angelica sylvestris ou Angélique sylvestre avec des fruits comme épice
• Heracleum spondylium ou Berce spondyle avec des fruits comme condiments
• Borago officinalis ou Bourache dont les jeunes pousses sont appréciées en salade et aux belles fleurs bleues si décoratives
• Symphytum officinale ou consoude avec ses feuilles utilisées pour faire des beignets au goût de filet de sole
• Mentha aquatica ou menthe aquatique en infusion
• Ranunculus acris ou renoncule âcre, toxique
• Des graines de plantes horticoles
Une rangée d’environ 8 tables présentait une collection d’environ 70 variétés de pommes normandes, présentées par Mme Didelot et Mr Eeckhoudt.
Enfin, à côté des plantes sauvages, avaient été disposées une cinquantaine de superbes cactées prêtées très amicalement par Mr Alain Geoffroy-Lemoine.
Une réunion de la section « champignons » est prévue le vendredi 5 décembre pour faire le bilan sur la saison et discuter des points à améliorer concernant le prochaine exposition d’automne.
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